Le
ZSU-57-2 a été le premier canon antiaérien automoteur soviétique
de l'après-guerre; sa première apparition publique remonte
à novembre 1957. Le châssis du ZSU-57-2 est une version allégée,
au blindage moins épais, de celui du T-54 MBT. Le train de
roulement, de longueur identique, comporte néanmoins un galet
support de moins. Les canons tiraient la même munition et
enregistraient les mêmes performances que le canon antiaérien
tracté S-60 de 57 mm, largement répandu au sein des unités
soviétiques. Dans la désignation ZSU-57-2 , ZSU signifie que
l'engin est un système de canon antiaérien automoteur; 57
désigne le calibre de l'arme (57 mm) et 2 indique le nombre
de tubes. L'Union soviétique a déployé un très grand nombre
de ces engins au sein de ses propres unités, mais les a depuis
remplacés en première ligne par le ZSU-23-4. Le ZSU-57-2
est toujours en service en Algérie, en Angola, en Bulgarie,
à Cuba, en Égypte, en Éthiopie,
en Finlande, en Hongrie, en Iran, en Irak, en Corée
du Nord, en Pologne, en Roumanie, en Syrie, et en Yougoslavie.
En 1982, l'armée syrienne
a fait largement usage de ce ZSU-57-2 pour soutenir
ses troupes au sol dans les combats du Liban. Le châssis se
compose de pièces d'acier soudées. Le siège du conducteur
se situe à l'avant , à gauche. Les cinq autres membres de
l'équipage se placent dans la tourelle ouverte. Le moteur
et le système de transmission sont à l'arrière. La suspension
est à barres de torsion. Le barbotin est à l'arrière et la
poulie tendeuse à l'avant. L'engin possède quatre galets mais
pas de rouleaux porteurs. Plus léger que le char T-54 duquel
il dérive, le ZSU-57-2 révèle un rapport puissance/poids supérieur (18,56 ch/t) et une pression au sol inférieur. Pour
porter son rayon d'action opérationnel à 595 km, il a été
prévu d'ajouter des réservoirs de carburant à l'arrière de
la coque. Chaque tube à une cadence de tir théorique de 105
à 120 coups à la minute. En opérations, elle descend à 70
coups à la minute. Les munitions sont introduites dans l'arme
par chargeurs de quatre coups. Les étuis sont évacués sous
l'arme. De là, étuis et chargeurs utilisés partent vers l'arrière
de la tourelle et sont déposés dans un grand panier métallique
monté à l'extérieur. Plusieurs types de munitions peuvent
être utilisés : la FRAG-T ( à fragmentation et traçante) et
la APC-T (perforante et à coiffe). La première de ces munitions
s'emploie généralement contre des cibles aériennes, tandis
que la seconde, capable de venir à bout de 96 mm de blindage
à 1 000 m, est utilisée contre des chars et des
blindés transporteurs de troupes. La portée réelle antiaérienne
est de 4 000 m et la portée verticale maximale atteint 8 800
m. La portée horizontale maximale est de 12 000 m.
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