Le
Hawk a été créé par la firme Raytheon pour le
compte de l'US Army; Le premier tir guidé, réalisé
en juin 1955, s'est soldé par un plein succès
avec la destruction d'un avion cible OF-80.
Le premier bataillon américain doté de MIM-23A
a été constitué en août 1960. Depuis lors, une
vingtaine de pays se sont équipés, et l'Europe
ainsi que le Japon le construisent sous licence.
Depuis sa mise en service, le HAWK a été constamment
perfectionné pour faire face aux nouvelles menaces.
Sa première utilisation en opération a eut leiu
en 1973 au Proch-Orient. Grâce à lui, les Israéliens
ont pu, face à des avions égyptiens et syriens,
obtenir au moins vingt victoires homologuées.
Sa dernière version, le MIM-32B HAWK amélioré,
possède un nouveau système de guidage et une
tête explosive plus lourde et plus efficace.
Le carburant a également été perfectioné et
de nombreux changements mineurs ont été apportés
au dispositif de contrôle de tir. Sa maintenance
a été facilité grâce à la miniaturisation de
l'électronique, qui est bien plus fiable qu'en
1960. Le HAWK amélioré est entré en service
dans l'armée américaine dans les années soixante-dix,
et la plupart des utilisateurs de modèles anciens
les ont fait transformer. Aujourd'hui, une batterie
de HAWK améliorés comporte un radar d'acquisition
à impulsions, un nouveau radar d'acquisition
à ondes continues, un radar détecteur de portée,
un poste de contrôle de tir, un illuminateur
de cible très puissant à ondes continues, trois
lanceurs chargés chacun de trois missiles et
des véhicules de transport et de réapprovisionnement.
Les lanceurs sont montés sur une remorque à
deux roues qui peut être tractée par un camion
de 2,5t (6 x 6) ou tout véhicule similaire.
Une version automotrice baptisée M727 SP HAWK,
adaptée du châssis tracté M548 modifié, a également
été utilisée par les Israéliens et les Américains,
mais ces derniers l'ont très vite abandonnée.
La mise en oeuvre d'un HAWK amélioré se passe
généralement de la façon suivante : les radars
à impulsions et à ondes continues (ce dernier
pour la recherche à basse altitude) balaient
l'espace aérien de la batterie. Lorsqu'une cible
est détectée et confirmée hostile, sa position
est transmise au radar d'illumination qui l'inonde
d'énergie électromagnétique. L'écho renvoyé
par l'objectif est alors capté par le système
de guidage du missile. L'engin lui-même équipé
d'une tête explosive très puissante à fragmentation
et il est propulsé par un moteur à carburant
solide à deux étages. Un accessoire nouveau
mis au point par Northrop, le TAS, est venu
compléter la panoplie des MIM-23B américains.
Il s'agit d'un système de détecteur passif qui
fait apparaître la cible par le radar sur un
écran de télévision. Ce perfectionnement permet
d'accroître les chances de survie de la batterie
en réduisant au minimum l'émission des signaux
détectables. le pouvoir de séparation visuelle
du tireur s'en trouve également amélioré, ce
qui lui permet de mieux différencier des cibles
proches ou des appareils volant près de la ligne
d'horizon.
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