La
production du transport de troupes M113 commença en 1960 à
l'usine de la firme FMC à San José. Les nombreux composants
de ce véhicule permettaient déjà de fabriquer un grand nombre
de versions différentes. On constata qu'ils pouvaient aussi
être utilisés pour la conception d'autres engins blindés.
A cette époque, l'armée américaine avait déjà choisi le M114
comme véhicule de commandement et de reconnaissance, mais
cet engin ne fit guère preuve de grandes qualités et ne fut
pas exportés. FMC conçut alors un véhicule utilisant le groupe
motopropulseur du M113A1 à moteur Diesel. Ce véhicule
fut adopté ensuite par le Canada qui en commanda cent soixante
quatorze exemplaires sous le nom de Lynx, et par les Pays-Bas
qui en reçurent deux cent cinquante dans le courant de l'année
1968. Cet engin blindé est souvent appelé le M133 et demi.
Comparé au M113, le Lynx se distingue par une silhouette plus
basse, le déplacement du moteur à l'arrière et quatre galets
de roulement au lieu de 5. La caisse en aluminium résiste
aux projectiles de petit calibre et aux éclats d'obus. Le
chef d'engin est en arrière, à la droite du pilote. L'observateur-radio
est à gauche du chef de char. Le compartiment est situé à
l'arrière droit de la caisse . On y accède par des plaques
de visite placées sur le toit et sur la face arrière. La suspension
est assurée par barres de torsion. Le barbotin est à l'avant
et il n'y a pas de galets support. Le Lynx est amphibie. Dans
l'eau, il se propulse à 5,6 Km/h grâce à ses chenilles. Avant
la mise à l'eau , le brise-lame placé à l'avant est relevé,
les pompes de cales électriques mise en route et des manchons
rectangulaires montés sur la prise d'air tout comme sur l'échappement,
pour éviter que l'eau ne pénètre dans le compartiment moteur.
Leur ligne de flottaison étant très haute, des véhicules comme
le M-113 et le Lynx ne peuvent traverser que des cours d'eau
lents ou des lacs. S'ils étaient mis à l'eau en pleine mer,
ces engins finiraient probablement par être submergés. Le
chef d'engin dispose d'un tourelleau à commande manuelle M26,
d'épiscopes permettant d'observer sur 360°, d'une mitrailleuse
de 12,7 mm montée sur un support extérieur et de 1.155 cartouches.
L'obsevateur-radio sert une mitrailleuse de 7,62 mm montée
sur un pivot et pourvues de 2.000 cartouches. Trois tube lance-pots
fumigènes à mise à feu électrique sont disposés à l'avant
de chaque côté du véhicule et orienté vers l'avant. Les véhicule
hollandais sont un peu plus légers et leur aménagement intérieur
est légèrement différent. Récemment , tous les engins ont
été équipés d'une tourelle Suisse monoplace Oerlikon-Buhrle
GBD-AOA armée d'un canon de 25 mm KBA-B qui peut tirer soit
coup par coup, soit à 175 cps/min, soit à 570 cps/min. La
dotation est de 200 obus, dont 120 explosifs et 80 antichars.
Le Lynx hollandais bénéficie d'un avantage supplémentaire:
il tire les même munitions que le véhicule de combat d'infanterie
développé par FMC pour les Pays-Bas ( dont le canon est monté
sur une tourelle monoplace à commandes assistées).
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