Le
véhicule blindé du génie IMR fut introduit dans l'armée soviétique
au début des années soixante-dix, avant d'être également utilisé
par plusieurs membres du Pacte de Varsovie , mais aussi par
la Yougoslavie. l'IRM est constitué d'un châssis de T-55,
dont la tourelle standard a été remplacée par une nouvelle
tourelle, équipée d'une grue hydraulique et d'une coupole
blindée protégeant le gruitier. La grue possède un bras télescopique
bloqué en position arrière lors du transport pour diminuer
la longueur totale du véhicule. La grue est habituellement
équipée d'une pince permettant de saisir les troncs d'arbres
posés sur le sol. La pince peut être remplacée par un godet
fixé en général sur le côté gauche du véhicule. Ce dernier,
assez petit, ne peut manipuler que des quantités limitées
de terre. Montée à l'avant de la coque, la pelle hydraulique
est manipulée en toute sécurité par le conducteur depuis l'intérieur
de l'IMR. La lame peut être utilisée droite ou en formant
un angle en V. L'IMR possède un système de vision nocturne,
et, comme la plupart des véhicules fondés sur les châssis
de chars T-54/T-55, il peut émettre son propre écran de fumée.
Le madrier fixé à l'arrière de la caisse est également un
accessoire courant sur les chars soviétiques, bien qu'il fût
mis en place pour la première fois par les Britanniques durant
la Première Guerre mondiale : si le blindé s'enlise dans la
boue, le madrier est placé sous les chenilles, à l'avant,
pour améliorer l'adhérence. Comparativement aux véhicules
occidentaux, l'IMR soviétique a des capacités très limitées,
car il ne possède pas de système de démolition (comme ceux
qui équipent l'EBG français, le M728 CEV américain, et le
Centurion Mk5 AVRE britannique), il ne peut pas poser des
mines comme l'EBG français, et sa capacité de travail pour
préparer des positions de tir pour d'autres blindés est assez
lente. Dans l'armée soviétique, la plupart de ces rôles sont
tenus par d'autres engins, et l'équipement est beaucoup plus
offensif que dans es armées de l'Ouest. L'armée soviétique
possède une grande variété d'engins spécialisés, habituellement
montés sur des châssis chenillés comme celui du tracteur d'artillerie
lourde AT-T.
|