Par dix voix pour et cinq abstentions, dont celle de
la Chine, de la Russie et de l’Allemagne, le Conseil
de sécurité des Nations unies s’est
prononcé pour l’instauration d’une
zone d’exclusion dans le ciel libyen.
Le Conseil a également autorisé “toutes
les mesures nécessaires” – ce qui veut
dire en langage diplomatique des actions militaires –
pour assurer la protection des populations civiles face
à l’armée de Mouammar Kadhafi.
Le texte de résolution prévoit également
un renforcement des sanctions existantes : embargo sur
les armes, gel des avoirs du n°1 libyen et de ses
proches, ouverture d’une procédure devant
la Cour pénale internationale (CPI) contre les
responsables de crimes contre l’humanité.
A Tripoli, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères
Khalid Kaim a fait savoir que la Libye était prête
à respecter un cessez-le-feu mais souhaitait discuter
auparavant de sa mise en oeuvre.
Quelques heures avant le vote à l’Onu, Mouammar
Kadhafi avait averti que ses forces entreraient dans la
soirée dans Benghazi, ajoutant qu’elles feraient
preuve d’aucune miséricorde pour quiconque
leur résisterait.
Face à ses menaces, le président du Conseil
national de transition (CNT, rebelle), l’ancien
ministre de la Justice Moustafa Abdeldjeïl, avait
assuré que les insurgés ne flancheraient
pas.